Arthur (celui qui sera plus tard Adam) naquit il y a 25 ans .Déjà disproportionné à la naissance, il fut très tôt la risée de son école. D'une taille et d'un poids supérieur à la normale, il était rejeté par ses compagnons de jeu et déjà plusieurs surnoms d'une méchanceté toute enfantine lui furent attribués. Le monstre, la chose, la bête et une multitude d'autres qualificatifs lui furent adressé et des fois ils furent repris par les adultes. C’était de notoriété publique qu’il ne ressentait pas la douleur physique après les accidents de jeunesse et les membres cassés. Il ne s’était pas plains ni éprouver un spasme de souffrance. Les seules doses d'affections qu'il reçut de cette période des plus éprouvantes furent celle de sa mère Abby. Son père, après avoir mis de nouveau enceinte la pauvre mère de famille, fut réquisitionner pour une de ces trop nombreuses escarmouches. Un nouveau rayon de soleil du nom de Rosalie arriva dans la vie tumultueuse d’Arthur et le jeune gaillard fit tout en son pouvoir pour les protéger et les aider à la hauteur de ses maigres ressources. Le jeune homme, doté déjà d'une force physique effrayante. Il développa un retard chronique et avec sa mère qui éprouvait des misères pour manger, Arthur décida de passer ses jours à travailler autant dans les bois que dans les champs. Il venait d'atteindre 13 ans à l'époque, mais sa stature d’homme lui permettait aisément de mentir sur son âge véritable.


Le jeune homme semblait être né pour travailler de ses mains. Dès qu'il apprenait à faire une manœuvre, une tâche ou un travail, l’adolescent pouvait le recommencer et il ne se trompait pas. Il fit donc de la charpenterie, de la maçonnerie, un peu de métallurgie avec le forgeron, des différences entre les arbres, la nature et même de petites astuces pour trouver des plantes comestibles et médicinales. Mais comme de raison son bagage de surnom et de quolibets traînaient à sa cheville comme un boulet de prisonnier. Il essaya de se bâtir une carapace, une armure pour le protéger des railleries des gens. Les seuls piliers qu'il pouvait se fier étaient sa mère et sa petite sœur. Dans leur regard, l'imposant homme pouvait ressentir un amour et surtout qu'il était humain à leurs yeux. Donc il continua à serrer les dents, à rester inerte devant les moqueries et de continuer à travailler. Mais un jour un oncle, un maître à la mine de fer, demanda au colosse de changer de branche. Il pouvait devenir mineur et tripler son gage. L'oncle en question lui proposa de laisser à la petite famille l'usage d'une chaumière. Cet homme bon voulait aider la petite famille en leur offrant une vie meilleure et Arthur sourit alors pour une des premières fois avec une telle ardeur que les spectateurs de la scène ne virent que ce sourire et l’être triste à souhait. Au même moment il découvrit la magie et surtout un sorcier des environs. Ce dernier l’informa qu’il possédait une immense capacité magique, mais aucune habilité à s’en servir.  Un autre rêve d’enfance qui se refermait brutalement pour le courageux paysan.


Arthur se démena donc dans ce monde obscur qui lui convenait tellement. Sa sœur se maria et elle accoucha à son tour d'une petite princesse du nom de Sandra. Le couple déménagea dans une petite chaumière non loin de là . Comme de raison, Arthur apprit un peu de géologie, le travail de la mine en son ensemble et même une certaine camaraderie. Arthur accomplissait n'importe quelle tâche avec le sourire, se sentant pour la première fois de sa vie dans un milieu que les gens appréciaient sa force et laissaient de côté son physique hors normes. Mais le destin est vicieux comme une teigne et il semble qu'il déteste de voir le colosse avoir un semblant de bonheur. Et tout fut chamboulé trois ans plus tard…


Sa mère adorée était morte il y a deux mois de ça et il s'ennuyait énormément d'elle. Le mineur avait bien visité sa sœur à Hobart depuis, mais il était rendu un électron libre sans aucun atome pour se rattacher. Adam savait que Rosalie et Sandra, sa petite sœur bien aimée et sa nièce qu'il pourrait transporter des montagnes pour elle, étaient en sécurité avec Paul. L'homme qui avait épousé sa sœur était un tavernier. Donc plus que le temps avançait et que le mineur se retrouva seul, avec sa tristesse et sa mélancolie, au fond de la mine à frapper à coup redoubler sur le front de salie avec une ardeur tout à fait mécanique. Un jour, pâle reflet de ceux passés dans un passé autrefois serein, Le colosse alla aider la famille de sa sœur avec la récolte. Deux jours de pur bonheur qui fut partagé par éclats de rires et tendresse. Mais tout bascula abruptement quand la voix terrifiée de la petite s’éleva tel un coup de vent des plus morbides dans la chaumière.


Sandra- Oncle Arthur… Viens nous aider… Maman s’est fait frapper par un méchant… J’ai peur…


Le mineur se leva en un bond et courut vers la porte. Dans le couloir reposait sa sœur Rosalie inerte et blanche comme la neige. Froide comme la mort. Son mari avait la tête défoncée comme un melon trop mur par la poutre de maintien de la chaumière. Un nouveau cri et Arthur couru à perdre haleine. Mais au tournant du couloir son regard océanique découvrit un spectacle immonde et chaotique. Une sorte de vapeur noir, brouillard parasitaire, tendait ses mains griffues vers l’enfant qui pleurait recroquevillé par la terrer dans un coin. Le blondinet s’interposa et ne put rien contre cauchemar. Ne pouvant qu’assister impuissant à l’ignoble appétit de l’entité surnaturelle, cognant de ses poings la masse intangible de l’agresseur de Sandra, l’homme hurla de désespoir. Il emmena la fillette chez le guérisseur pour qu’il puisse les aider. Mais ce dernier en fut incapable. Il proposa alors d’aller voir un autre sorcier Dans un tour isolé non loin. Mais ce qu’Arthur ne savait pas c’était que ceci sera en fait sa déchéance complètement pour l’amour de sa nièce adoré.


Le sorcier qui se daignait d’être en plus un maître penseur étudia les deux paysans à leurs arrivés, sachant que la fillette sera consommée par l’esprit parasitaire. Mais fut surpris par la pureté de la magie inexploitée que portait le jeune homme. Fourbe il décida d’utiliser le bon cœur de l’homme et sa naïveté en connaissance magique pour l’exploiter. Il lui dit que la maladie de Sarah pourra être guérit, mais il devait prélever un lourd tribut sur la personne d’Arthur. Ce dernier accepta à l’instant. Des expériences combinant magie et une sorte de dérivé de nécromancie furent pratiquées sur le corps du volontaire, puisant la source magique aussi lumineuse qu’un millier de soleil. Le corps d’Arthur se changea alors, développant une masse musculaire autant impressionnante que disproportionnée. Sa taille fut augmentée, transformant le jeune gaillard en une sorte de golem de chair. L’intellect d’Arthur fut altéré, le transformant presque au célèbre chainon manquant de l’évolution Darwin. Il oublia plusieurs souvenirs, son nom même. Seul son amour pour Sarah et le visage de la fillette semblait être gravé dans le marbre de la mémoire de la bête. Souvenir et attachement que le sorcier dément utilisait à son avantage pour soumettre sa nouvelle créature de combat. Il en fit son serviteur, sa chose et son instrument d’intimidation ou bien de violence. Le savant appela alors sa création Adam, le nom du premier homme pour bafouer un peu Dieu et se mettre à son égal. Il maltraiter son serviteur, le torturant pour un oui ou un non. Possédant une ménagerie de créatures de légendes, Adam devint le gardien. Mais contre toute attente, le monstre de foire se lia d’amitié avec les autres prisonniers de l’être abject. Il chantait pour eux, les soignait et se privait de repas pour chaque puisse satisfaire à ce besoin primaire. Lui mangeait de la rocaille et de l’eau pour mettre du poids dans son estomac criant trop souvent famine.  Trop souvent il s’interposa entre une créature pétrifiée et les attaques colériques du Maître.